L'homme miroir de Lars Kepler

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L'HOMME MIROIR

Ce roman aborde comme son thème principal et enquête le cas d'une série d'enlèvements de jeunes filles venues des quatre coins du monde (tiens ? Une première incohérence peut être ?). L'intrigue aurait pu être juste, très juste même. Comme je me plais à le dire : la qualité d'un polar ne réside pas dans son enquête criminelle mais dans les thématiques sociétales qu'il aborde. Seulement voilà...ici l'enquête criminelle ne passe jamais en second plan au profit de messages sans doute plus pertinents. 

L'esclavagisme, la prostitution de mineures, la violence physique et sexuelle...tous ces thèmes auraient mérites à être creusés davantage dans ce roman. Pour certains, l'autrice les effleures à peine et pour d'autres, elle n'y touche pas du tout. 

Point positif néanmoins : il n'y a pas de moment où on décroche plus que d'autres. Globalement la trame reste linéaire et fait qu'on tient à avoir le fin mot (pas si fin que ça) de l'histoire.

De nombreuses incohérences (les fameuses !) apparaissent par ailleurs peu à peu au fil du récit. Sans trop en dire, Lars Kepler aborde aux travers de ses personnages certaines pathologies qui prétendent justifier la cohérence criminelle du récit. Or de mon point de vue ça me semble gros. Trop gros. Tout semble tenir sur un fil qu'on étire au fil des pages et qui menace de se briser.

D'un point de vue juridique, il y a aussi des choses qui fâchent (à savoir le traitement de personnes souffrants de troubles mentaux par exemple). 

Concernant les personnages qui animent l'homme miroir, peu m'ont touchée. A mon sens, le plus réaliste reste peut être celui de Pamela, dont on perçoit les fragilités et dont on se sent un peu plus proche que les autres. Mais globalement ça reste faible à ce niveau, mon affect n'a pas été bouleversé plus que ça.

L'écriture est quand à elle malheureusement assez fade. Simple, elle se lit facilement mais ne se distingue en rien et c'est bien dommage.